Bienvenue sur le forum des NoX !
Administrateurs : mastertroufi
 
 Bienvenue sur le forum des NoX !  Bla Bla  Les légendes 

 Une petite fanfic perso :))

Nouveau sujet   Répondre
 
Bas de pagePages : 1  
Agonia
L'homme n'est pas fait pour travail
Invité
7 messages postés
   Posté le 25-03-2006 à 21:58:48   Voir le profil de Agonia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Agonia   

Voilà elle est pas achevée, ne le sera peut etre jamais mais je vous la met, histoire de partager... j'ai écrit ca il y a quelques mois. Vous arrêtez pas au début, ca s'améliore au fil du récit ( enfin je trouve :))

Posté le: Jeu 20 Oct à 21:56

--------------------------------------------------------------------------------

Bon bah voilà c'est un truc que je continue d'écrire, qui est loin d'être fini mais qui le sera un jour, et que je continuerai à publier seulement si vous le voulez...Vu qu'à la base c'est plutôt destinés aux initiés^^
Bon ça traite de l'univers d'un jeu que peu d'entre vous connaissent (Guild Wars), alors si vous avez des problèmes avec le vocabulaire "spécialisé" faites-le savoir...Voici les bases, quand même :
Rodeur : archer, trappeur, etc : l'ami de la nature
Moine : Prêtre guérisseur
Elementaliste : magicien maîtrisant les 4 éléments, feu, foudre, terre, eau.
Nécromant : Arcaniste pouvant ressusciter des monstres à partir de corps, lancer des malédictions, etc...
Envouteur : Arcaniste spécialisé dans le contrôle mental en tous genres^^
Dwayna : déesse des moines
Balthazar : dieu des guerriers
Melandru : déesse des rôdeurs
Alderbern : roi de la nation d'Ascalon, un des trois grands royaumes humains avec la Kryte et le royaume d'Orr
Rurik : son fils et héritier
Jalis martelfer : roi des nains de Deldrimor
Sommet de Pierre : guilde de nains xénophobes vouant une haine sans nom à tout ce qui est différent d'eux
Dagnar brisepierre : leur chef

Ces personnages-là sont des personnages tirés de l'histoire, les autres étant purement fictifs .
Droknar : capitale naine
-->Les nains de Deldrimor sont alliés avec les humains.
Charrs : créatures monstrueuses avec grandes dents, fourrures, etc ^^
Elementaires: Géants de 3 m pouvant être composés de glace, de feu, de terre...

Bon voilà hein c'est pas super compliqué, au pire allez faire un tour sur mondes persistants^^


Bon et ben, here we go ^^


Prologue



Année 1062 après l’Exode. La fournaise faisait rage et les victimes humaines se comptaient par dizaines de milliers. La résistance pliait sous le nombre des charrs. Ces créatures monstrueuses, massives et pourvues de longues dents, possédaient une épaisse fourrure et une force colossale. Et pour ne rien gâcher, elles étaient loin d’êtres stupides, ce qui en faisait de redoutables adversaires. La Tyrie était en proie au chaos.


Dans une petite bicoque, non loin des murs de la cité d’Ascalon, avait lieu un terrible affrontement. Des cadavres de charrs jonchaient le sol rougi par le sang. Leurs adversaires n’étaient pourtant que deux, mais pas des moindres. L’homme, Aidan, maître rôdeur réputé dans tout Ascalon, et Aziure l’élémentaliste, sa femme, spécialisée dans la magie du feu. Leur fils, Algar, s’était caché sous un lit, à la demande de son père quand il avait vu arriver la horde d’ennemis. Mais la victoire était en train de changer de camp. Aidan tirait ses dernières flèches et Aziure avait épuisé son mana, l’énergie vitale nécessaire au lancement de chaque sort. Aidan savait qu’ils étaient condamnés. Il décrocha les deux épées entrecroisées sur le bouclier bleu et rouge accroché au mur, emblème de la guilde à laquelle ils appartenaient, et entreprit de s’en servir comme armes. Les premiers charrs moururent sous ses lames, mais ils se retrouvèrent bientôt encerclés.
« - Fuis, Aziure, et emmène Algar. Je les retiendrai le temps qu’il faudra, dit gravement Aidan.
- Je ne t’abandonnerais pas, tu m’entends ?
- Ne dis pas de bêtises. Algar et toi devez vivre. Tu préfèrerais que nous mourrions tous ici ?Si tu ne le fais pas pour toi, par pitié, fais-le pour Algar. Et pour moi.
- Très bien, j’ai compris. Je t’aime, Aidan, et je ne t’oublierais jamais. Adieu .
- Adieu. On se retrouvera …dans cette vie ou dans l’autre. Je t’aime.
Aziure puisa dans ses dernières force et projeta une boule de feu sur un charr, dont la fourrure s’embrasa aussitôt. Il mourut dans d’atroces souffrances. Aziure profita de la brèche occasionnée et courut, en empoignant Algar. Les charrs commencèrent à les suivre. « C’est moi votre adversaire, stupide boules de poils ! », hurla le rôdeur. Aidan se servit de ses deux épées comme d’un grand sécateur et décapita net un des charrs. L’effet fut immédiat : toutes les créatures reportèrent son attention sur lui... et lui fondirent dessus en même temps lui plantant leurs épées dans le corps. Aidan eut un dernier regard pour Aziure qui s’enfuyait, et sourit. Il s’effondra sur le sol, mort.

Pendant ce temps, Aziure n’avait pas perdu de temps. Elle fit rouler un baril de poudre des nains et invoqua une flammèche, faisant exploser le mur. Les charrs, aveuglés, ne bougèrent pas pendant un moment. Aziure était déjà loin, sortie par le trou, Algar dans ses bras. Mais malheureusement pour elle, les charss ne comptaient pas que des guerriers dans leurs rangs …Un charr rôdeur, embusqué dans un talus sur une colline, décocha une flèche qui atteignit Aziure en pleine poitrine, la stoppant net. Elle tomba sur ses genoux et lâcha Algar.
« -Pardon, Algar. Je n’ai pas su te protéger. Comme j’aurais aimé que nous puissions vivre tous les trois, comme avant. Attends – moi, Aidan. J’arriv… »
Une flèche dans le cœur mit fin à ses souffrances. Algar la regarda tomber, horrifié, ne pouvant ni bouger ni crier. Le charr encocha une nouvelle flèche, banda son arc, visa le garçon … Et sentit des crocs acérés lui déchirer la nuque. Il lâcha son arc sous le choc et sa colonne vertébrale craqua comme du bois sec. Il tomba, mort, et chuta la tête la première de la colline. Le bruit du choc souleva le coeur d'Algar .
Une énorme panthère apparut à l’endroit où était situé l’archer, un bout de chair dans la gueule et les babines pleines de sang. Elle courut soudain vers Algar, dévalant la colline. Il entendit ses mâchoires claquer a quelques centimètres de sa peau …. Et elle agrippa la veste du jeune garçon entre ces dents. S’assurant de sa prise, elle courut, sur des kilomètres et des kilomètres, pour finalement déposer le jeune garçon, évanoui sous le poids des émotions causés par ces horribles événements, aux portes d’Ascalon. Elle s’endormit a coté d’Algar, qui avait cédé a la fatigue. des heures passèrent. Un soldat en patrouille aperçut les deux formes et alla secourir le jeune Ascalonien. Les hauts dirigeants de la cité furent rassemblés, et la garde de l’enfant fut attribué a un soldat et à sa femme stérile, qui désiraient depuis longtemps adopter un enfant . Pendant des années, Algar ne manqua jamais d’amour...
Mais jamais il ne parvient à oublier ce fameux jour.

<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<


Chapitre 1 : une journée comme les autres


Vingt années passèrent. Algar, élevé par un soldat et entraîné par Nente, un célèbre maître rôdeur, révéla ses talents d’archer et de trappeur vers l’âge de dix ans. Il fit alors des progrès fulgurants et devint même plus fort que Nente alors qu’il n’était âgé que de 18 ans. Il acquérit ensuite la maîtrise de la magie du feu et devint à seulement 25 ans il devint un des plus puissants rôdeurs de tout Ascalon .
Algar prit une flèche et l’encocha.
« -Pff … la barbe! Pas vrai, Akrou ?
-Groumpf »Le félin se frotta contre ses jambes.
Pendant son enfance, lors de ses visites à la panthère, il découvrit qu’elle attendait une portée... La panthère avait eu cette portée avec un félin de Melandru et un des petits ressemblaient bien plus à son père qu’ à sa mère, et cette dernière refusait de l’allaiter. Algar décida alors d’adopter celui–ci et le nomma Akrou. Il devint officiellement son familier.
Akrou était un des rares êtres vivants dont Algar aimait la compagnie. Les rôdeurs n’étaient pas réputés pour être sociables et Algar ne dérogeait pas à la règle.
Ils reprirent leur mission et se dirigèrent vers le nord. En tant que combattant d’élite d’Ascalon, Algar aurait pu devenir instructeur en chef ou membre de la garde rapprochée du roi. Mais ce n’était pas le genre d’Algar. Il n’était pas un héros dans l’âme, même si il aimait servir son pays. Il n’avait pour seul travail que les quêtes et les missions que les divers commanditaires ( parfois le roi en personne ) lui donnaient. Et il n’avait jamais échoué. Ascalon était toujours en guerre, même si les charrs et les grawls avaient été progressivement repoussés. Mais ils ne disparurent pas complètement et les attaques recommençaient à devenir fréquentes. Algar avait reçu pour mission de faire un tour de repérage dans les environs de la cité et d’éliminer dans la mesure du possible tous les ennemis qu’il rencontrerait. Ce à quoi il excellait. « Ne prenez pas de risques inutiles, Algar, lui avait répété cinq fois le capitaine Osric. Non pas que je doute de vos capacités, mais même les hommes comme vous ont vite fait de se surestimer. »
« Quelles foutaises, pensa Algar. Comme si je n’étais qu’un vulgaire guerrier, avec son épée en bois et ses deux neurones..."Algar avait vu la mort maintes fois et la tragédie de la Fournaise lui avait donné un grand détachement par rapport à sa propre mort. Il n’en avait pas peur, et c’était sa plus grande force. Il pouvait ainsi jauger la situation rapidement et calmement sans avoir l’esprit chamboulé par l’idée de sa mort. Et c’était une immense qualité pour un rôdeur. Algar était doté du plus grand des dons, l’instinct de survie.
Algar fut interrompu dans ses pensées par le bruit d’une brindille qui craqua et se mit à couvert derrière un arbre, tendant l’oreille. Cinq charrs. Non, six, pensa le rôdeur en calculant la fréquence des pas. Les créatures faisaient de leur mieux pour rester discrètes, mais l’ouïe d’Algar était très développée. Il ferma les yeux, plia les genoux et commença son incantation. Quand il jugea qu’ils étaient assez près, il sortit de sa cachette et hurla la fin de son incantation. Deux météores tombèrent du ciel, et quatre charrs furent éjectés, et ils prirent feu.L'un d'eux parvint à se relever et fonça vers Algar. Son corps réagit plus vite que sa tête et il décocha une flèche, qui se planta dans l'épaule du charr.Il abattit sa lame sur Algar, qui tenta un maladroit mouvement d'esquive.La lame érafla son bras gauche, et il lâcha son arc.Le charr leva à nouveau son épe ...et s'effondra.Les flammes eurent enfin raison de lui . Les trois autres tentèrent d’éteindre le feu en se roulant par terre mais en vain: un feu magique ne s’éteignait qu’en même temps que sa victime. Les deux charrs restants, qui marchaient plus en arrière, tentèrent de fuir, paniqués. Akrou bondit et en rattrapa un à la vitesse de l’éclair, pendant qu’Algar préparait ses flèches. Akrou mordit férocement le mollet du charr qu’il avait rattrapé, en arrachant un morceau. Le charr tomba au sol et le félin l’acheva d’un coup de crocs à la gorge. L’autre monstre, lui, avait pris ses jambes à son cou et était presque hors de vue. Presque. Et c’est ce « presque » qui lui coûta cher. Car Algar était d'une précision inouïe. Il banda son arc, visa, et quand il sentit le contact de la corde sur sa joue, il tira. La flèche siffla dans les airs et alla se ficher entre les omoplates du charr. La flèche ne le tua pas sur le coup: ce fut le poison qu’elle contenait qui s’en chargea. Le charr ralentit, poussa un déchirant hurlement d’agonie et tomba lourdement sur le côté. Algar alla ensuite chercher ce qui pouvait se vendre sur les cadavres, le fourra dans sa giberne et reprit sa route. En fait, sa vraie source de revenus, c’était surtout ça." Pfiou ! j'ai eu chaud , fit Algar en grimaçant ."Et il sortit une fiole de son manteau de druide : 'onguent des trolls, un mistérieux liquide aux propriétés relaxante.Algar sentit peu à peu la douleur disparaître.
Algar sortit son couteau de chasse et entreprit de faire six encoches sur le manche de son arc, une par victime qu’il venait de faire.Il s'arrêta net : il y avait déjà des dizaines d'encoches. « il faudrait que je perde cette vieille habitude, pense Algar en souriant sous son foulard de rôdeur. Je vais finir par abîmer sérieusement mon arc. »
Il finit sa ronde en une heure, et ne vit pas âme qui vive.Il s’en retourna donc vers Ascalon, et se mit en chemin pour aller chercher le commanditaire pour qu’il lui verse son dû.

<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<
Agonia
L'homme n'est pas fait pour travail
Invité
7 messages postés
   Posté le 25-03-2006 à 22:00:08   Voir le profil de Agonia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Agonia   

Chapitre 2 : la quête

Il longea des avenues,traversa des rues et s'enfonça dans les tréfonds de la cité d'Ascalon. En chemin, il pensa à sa vie. Tout ça pour quoi ? Il s'était vengé, certes, et plus que de raison même, mais cela n'avait en aucun cas apaisé sa douleur. Que connaissait-t-il de la vie, si ce n'est la mort, la désolation et la solitude ? Il était vraiment lassé de ces ridicules missions et de ces éternelles boules de poils armées jusqu'aux dents. Il voulait changer. Changer de vie.
Une voix rauque le tira hors de ses pensées. "La bourse. Ou la vie. Les deux si tu ne te montres pas assez coopératif." Le voleur dégaina une dague et Algar sentit la désagréable sentation d'une pointe contre son dos. "Plus vite que ça !" L'homme cagoulé se servit du manche du couteau comme d'une matraque et frappa le rôdeur à la nuque.
"-Ca, c'était un geste de trop, murmura Algar, la douleur parcourant tout son corps.
-Hein ?
-Non, rien.Tiens, voilà ma bourse."
Il extirpa de sa poche un sachet rempli de pièces d'or et fourra sa main dedans. A une vitesse incroyable, il pivota sur ses talons et flanqua un crochet du droit au voleur avec son poing rembourré de pièces. L'homme, avant d'avoir pu esquisser un geste, s'effondra , assommé.
Algar rammassa les pièces qui étaient tombées, et reprit sa route.
En longeant le trottoir, il aperçut au loin une enseigne qu'il connaissait bien : celle de la taverne de l' "Ascalonien heureux". Il y entra , et une infâme odeur de graillon lui emplit les narines. Il vit s'effondrer devant lui un homme, visiblement imbibé à point, qui s'endormit aussitôt.
"Elle n'a pas changé,cette vieille gargotte..." , pensa Algar avec un sourire. Il enjamba l'homme à terre et jeta un regard circulaire à la salle. Il aperçut celui qu'il cherchait : le capitaine Osric.
"Bonsoir, Capitaine" , dit Algar en prenant une chaise et en s'asseyant.
"-Bonsoir , mon ami. Dites donc, mon vieux, votre bras est salement éraflé.Faudrait voir à arranger ça ! Ca me fait mal rien que de regarder.
-Ah, ça ?, fit Algar en jetant un regard négligent à son bras. Un charr un peu trop résistant. Il m'a foncé dessus, en flammes, et je n'ai rien vu venir. Mais je ne sens rien. Vous savez, l'onguent des trolls...
-Ah oui, ce machin violet,là ? c'est à se demander ce qu'ils mettent dedans.
-Bah, l'essentiel c'est que ça fonctionne,pas vrai ? Les médicaments les plus écoeurants sont toujours les plus efficaces. Il ne me reste plus qu'à aller voir un moine pour qu'il répare la plaie.
Osric se racla la gorge.
-Enfin,bref, venons-en au faits. Je ne vous ai pas donné rendez-vous ici pour parler de la pluie et du beau temps. Vous avez accompli votre mission ? Quoi de neuf à l'horizon ?
-J'ai juste croisé une petit patrouille d'éclaireurs. Les charrs comptent sûrement attaquer d'ici un ou deux jours, s'ils en ont envoyé. Geste inutile,d'ailleurs, car ils ne reviendront jamais..., fit Algar avec un sourire .
-Un ou deux jours ? Très bien,nous serons prêts à les cueillir. Merci,Algar, c'est du beau travail. Voici la récompense,comme convenu.
Il sortit de sa poche un petit sac en cuir bourré de pièces et le jeta sur la table.
-Et sinon, pour la prochaine quête..., ajouta-t-il .
-Ecoutez, Osric. J'en ai soupé de ces missions ridicules sans aucune envergure. Trouvez-moi autre chose, ou trouvez quelqu'un d'autre.
-Vous auriez pu me laisser finir ma phrase ! J'allais justement vous proposer quelque chose de ...conséquent. Mais d'abord , buvons.
Il leva le bras et héla une jeune serveuse.
-Deux bières de nain,mademoiselle !
-Bien, monsieur, fit la fille avec un grand sourire.
-Revenons à nos moutons.Que disais-je, déjà ?
-Vous parliez d'une nouvelle quête. Plus conséquente.
-Ah, oui, c'est vrai.
La serveuse arriva avec les bières, les posa et repartit.
-A votre santé ,Algar, fit-il avant de se mettre à murmurer. Ecoutez. La forge de Droknar est sur le point de tomber. Les raids incessants du sommet de Pierre l'ont considérablement affaiblie. Et leur chef,Dagnar Brisepierre, a réussi à assouvir sous sa poigne de fer les monstres les plus terrifiants des Cimefroides, les élémentaires de glace.
Ce n'est plus qu'une question de jours avant que Dagnar n'ordonne l'assaut final contre la forge. Sous le poids conjugué des élémentaires et des nains maléfiques, la forge n'a presque aucune chance de résister. Et en tant qu'alliés des nains, nous devons envoyer des renforts à Droknar pour empêcher cela.200 guerriers,archers et mages d'Ascalon vont être envoyés demain vers les Cimefroides. Et vous,Algar, ainsi que d'autres combattants d'élite d'Ascalon, êtes pressentis pour les commander. Le prince Rurik sera à vos côtés , et vous devrez également assurer sa survie. Algar, vous m'écoutez ?"
Le rôdeur était effondré. La forge de Droknar avait résisté à tous les types d'envahisseurs depuis des siècles. Elle était une des dernières places fortes, le symbole de la résistance humaine.
Elle ne pouvait PAS tomber ! Il reprit ses esprits et avala une gorgée de sa bière.
-C'est une cause qui m'est très chère, répondit Algar. J'en serais.
-Je suis heureux de l'entendre, mon ami. Vous partirez demain, et si la forge résiste grâce à notre aide, vous serez couvert d'or.
-Gardez votre quincaillerie pour vous. Voir le sommet de Pierre tomber me suffit comme récompense...si cela arrive.
-Très bien. Je ne vous croyais pas aussi fiable, Algar. Ascalon peut être fiere de vous. Eh bien, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter bonne chance. Le rendez-vous est fixé à l'aube aux portes d'Ascalon.
-J'y serais. Adieu,capitaine."

Algar laissa quelques pièces sur la table pour payer sa bière, et retourna chez lui. C'était ce qu'il avait toujours voulu : défendre ses idéaux, et ceux de son pays. Il allait enfin vivre, vivre vraiment.Et mourir, pensa-t-il.


Mais il s'en moquait.

<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<
Agonia
L'homme n'est pas fait pour travail
Invité
7 messages postés
   Posté le 25-03-2006 à 22:01:09   Voir le profil de Agonia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Agonia   

Chapitre 3 : le départ

Le coq n’avait pas encore chanté qu’Algar était déjà réveillé. Il prit son volumineux paquetage sur son dos, son arc et son carquois et réveilla doucement Akrou. Le félin bailla, se leva et s’étira. Il suivit Algar, qui referma doucement la lourde porte en bois. Ils marchèrent longuement à travers la cité encore endormie et arrivèrent enfin aux lourdes portes d’Ascalon. Algar les franchit et contempla le spectacle de 300 combattants -100 de plus que prévu- parfaitement rangés, leur armures brillant sous les premiers rayons d soleil. Il aperçut ensuite cinq personnes, à l’écart des autres, qu’il reconnut aussitôt. Les cinq autres combattants d’élite d’Ascalon. Il les connaissait de visage, mais aussi et surtout de renommée. La première qui retint son attention fut Shub Cthulhu, une élémentaliste dont la réputation n’était plus à faire. D’un talent exceptionnel et parfaitement exploité, elle pouvait invoquer la foudre autant que déchaîner les eaux, ou encore provoquer un séisme; mais sa spécialité résidait dans les arcanes du feu. Comme Algar ou beaucoup d’autres Ascaloniens, elle avait vécu toute l’horreur de la Fournaise : sa mère avait été dévorée vivante et son père sommairement exécuté. Les charrs avaient ensuite entrepris de la faire mourir lentement. Mais Shub, prise dans une transe meurtrière, avait brûlé vifs tous les charrs qui la menaçaient, et on la retrouva recroquevillée au milieu de cadavres de charrs, recouverte d’un sang noir qui n’était pas le sien. Elle n’avait alors que 5 ans. Et son caractère s’était totalement modifié après ce jour. Elle avait la grâce et la beauté d’une princesse, et chacun de ses mouvements étaient un régal pour les yeux. Elle était extrêmement intelligente, et de ce fait quelque peu manipulatrice. Shub avait vu la mort de très près, et on pouvait observer cela par un grand sang-froid et un profond détachement.
Un moine en train de faire des grands gestes en riant attira l’attention d’Algar. Il le connaissait plutôt bien, ayant accompli quelques missions à ses côtés. Il s’appelait Belk, et il était surnommé dans tout le pays Belk le Protecteur. Baigné dans la lumière de Dwayna depuis sa plus tendre enfance, il entra à l’académie à l’âge de douze ans. D’abord en manque de confiance, il put ensuite exploiter tout son immense potentiel grâce à l’aide d’un guerrier : le même guerrier qui discutait avec lui aujourd’hui, Zach Tardus. Il avait développé une nouvelle façon de soigner : prévenir les blessures avant qu’elles n’arrivent. Il avait baptisé cet art la prière de protection, et ses techniques avaient fait le tour du monde : de plus en plus de moines s’essayaient à cette technique. Si on devait définir la prière de protection en une phrase, ce serait « Mieux vaut prévenir que guérir. ». Belk était toujours le raisonneur du groupe, celui qui calmait les esprits échauffés.
Quand à Zach, il travaillait avec Belk depuis longtemps. Ils se complétaient merveilleusement bien : la tête brûlée et la sagesse incarnée. Zach était un berserk, c’est à dire que pendant de rares moments (la plupart en cas de danger), il perdait presque le contrôle de son corps et tuait sans compter , avec une férocité décuplée.
Il avait découvert très tôt ce « don » et ses parents, effrayés, l’avaient chassé de chez lui. Il avait dû devenir soldat pour se payer de quoi manger, et était monté en grade petit à petit, au fil des années et de ses progrès. Il était actuellement général, et avait 200 guerriers sous ses ordres : les Gardiens d’Ascalon, les mêmes qui partaient aujourd’hui pour la forge. Zach était brave, fort et savait motiver ses troupes. Un chef et un guerrier né, en somme.
Quand aux deux derniers combattants, Zetma la nécromante et Senna Han Kria l’envoûteuse, Algar ne savait pas grand chose d’eux, si ce n’est qu’elles possédaient une puissance de frappe incroyable : Zetma pouvait lever une véritable armée à partir des cadavres de ses ennemis et Senna pouvait retourner les sorts des ennemis contre eux, provoquer des blessures sans les toucher ou encore les faire momentanément changer de camp.
Algar fit un signe de la main au petit groupe, qui le lui rendit et il s’assit auprès d’eux. Un soldat arriva en courant, visiblement épuisé par sa course, et souffla dans la trompette qu’il avait à la main. « Le roi Alderbern !! », hurla-t-il. Et ce dernier arriva, en armure intégrale , épée incendiaire à la main, le prince Rurik à ses côtés.
Une clameur s’éleva dans les rangs, et Alderbern fit signe d’arrêter. Le roi marcha en direction du groupe d’élite, et les salua. Ils se levèrent et il leur parla doucement.
« Bonjour, et merci d’être ici. Je ne perdrai pas de temps en politesses inutiles: venons-en au fait. Chacun de vous se chargera du commandement de la division correspondante à votre profession. », leur expliqua-t-il.
« Zach, vous vous occuperez bien évidemment des gardiens d’Ascalon.
-Bien, votre Altesse.
-Algar, je vous ai sélectionné 100 archers parmi les meilleurs : dirigez-les efficacement.
-Entendu.
-Quand à vous, Shub, Belk, Zetma et Senna, vous aurez respectivement 50 élémentalistes, 25 moines, 10 nécromants et 10 envoûteurs sous vos ordres.
Ils acquiescèrent par un hochement de tête.
-Je place beaucoup d’espoir en vous. Ne me décevez pas. »
Il se retira et capta l’attention de toute l’armée d’un geste de la main. Il grimpa en haut d’un escalier et parla assez fort pour que tout le monde l’entende. Il se racla la gorge et tout les soldats se tournèrent vers lui.
« Avant toute chose, je voudrais que vous sachiez que je suis extrêmement fier de vous. Vous avez quitté vos famille et vos logis pour défendre la race humaine. Vous êtes prêts à mourir pour une cause qui vous est chère : défendre votre patrie et celle des royaumes alliés, et je ne trouve pas les mots pour décrire le courage de ce geste. Merci. »
« Maintenant, passons aux choses sérieuses. La Forge et les nains qui la défendent sont dans une situation à laquelle elle n’a jamais été confrontée : l’imminence de la défaite. Nous allons faire tout notre possible pour empêcher cela, mais ça ne sera peut-être pas suffisant. Pensez-y : je ne retiendrais personne. »
Aucun soldat ne bougea.
« Parfait. Vous allez défendre la plus grande place forte de toute la Tyrie, et perdre cette bataille reviendrait à perdre la guerre. Il faut que chacun de vous prenne conscience de l’importance de son rôle. Mettez toute votre hargne, toute votre volonté dans chaque coup que vous porterez. Il faudra bien cela pour gagner. »
« Aux derniers rapports, les ennemis nous sont deux fois supérieur en nombre, vous et les nains réunis. Même avec l’avantage de défendre une des forteresses les mieux construites du monde, la bataille sera rude et la victoire ne pourra s’acquérir qu’au prix de nombreux sacrifices. Luttez vaillamment aux côtés de vos frères d’armes, soyez sans pitié et battez-vous jusqu’au dernier. »
« A l’heure du doute, écoutez ce qu’en dit votre dieu. Il jettera un voile sur toutes vos incertitudes. »
« Je n’ai plus rien à vous dire. Puissent les dieux vous accompagner jusqu’à la fin et vous laisser une place à leur côtés. Battez-vous et mourez vaillamment, et Ascalon ne vous oubliera jamais ; soyez porteurs d’espoir pour les génération futures. »
Le roi sortit son épée de son fourreau et la leva en l’air.
« POUR LA FORGE !!! », hurla-t-il avec toute la force de ses poumons.
Plus de trois cents gorges reprirent son cri, avec toute l’ardeur qu’ils possédaient.
- POUR L’HUMANITE !! », continua-t-il.
- POUR L’HUMANITE !! »,répéta l’armée avec encore plus de rage.
Le nom du roi fut scandé par les Gardiens d’Ascalon, pour être ensuite repris par tous.
Alderbern leva son bouclier et le secoua en poussant un cri de guerre.
« Marchez sur le chemin de la gloire, soldats d’Ascalon !! », cria-t-il.
Rurik les rejoignit puis se plaça à la tête de l’armée ; et chaque division, parfaitement rangée, un des combattants d’élites ( élus officiers pour la mission) au début de chaque groupe, se mit en route vers les Cimefroides, au nord. Des centaines de vois scandaient encore le nom du roi, et le son disparut peu à peu au fur et à mesure que l’armée s’éloignait.
« Les voilà donc partis… », murmura Alderbern, le poids de l’âge se reflétant soudain sur son visage.
Un soldat arriva en courant, s’inclina rapidement et délivra son message.
« Seigneur, seigneur, c’est affreux ! Les effectifs ennemis ont encore grossis : des centaines de renégats humains ont rejoint Dagnar Brisepierre! Nous devons à tout prix prévenir les soldats ! »
Il se mit à courir, mais Alderbern le stoppa d’un geste.
« Regarde-les, si vigoureux et pleins d’entrain… Cette nouvelle risquerait de leur briser le moral et nous ne pouvons nous le permettre. Mieux vaut retarder au maximum l’annonce de ce terrible fait. Même dans Ascalon, la nouvelle doit rester confidentielle.
-Bien seigneur. Il en sera fait selon votre volonté. »
Il s’inclina de nouveau, et repartit.
Alderbern regarda l’armée partir : elle n’était plus qu’un trait noir à l’horizon .Il commençait sérieusement à douter de l’issue de cette bataille, et de la justesse de sa décision.
« Balthazar », murmura-t-il en s’agenouillant, « Aide-moi … ».
Agonia
L'homme n'est pas fait pour travail
Invité
7 messages postés
   Posté le 25-03-2006 à 22:01:44   Voir le profil de Agonia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Agonia   

Chapitre 4 : le calme avant la tempête



Le soleil atteignait son zénith et l’heure était à la détente. Les combattants se racontaient des histoires ou évoquaient leurs souvenirs de bataille, que ce soit de victoire ou de défaite ; certains furent même surpris de découvrir qu’ils avaient déjà combattu ensemble, sans le savoir.
Pendant ce temps, les officiers échangeaient des propos plus graves : les stratégies, l’attitude à adopter en cas de défaite imminente, ou encore si ils arriveraient assez tôt pour sauver la Forge. Soudain, le sol se mit à trembler légèrement, interrompant toutes les conversations. L’armée stoppa net son avancée et aperçut un gros nuage de poussière à l’horizon. Zach tenta d’en identifier l’origine, mais en vain. Il cria un nom que seuls les guerriers purent comprendre et un grand guerrier, solidement bâti et au teint très mat, son marteau sur l’épaule, sortit des rangs et vint se placer aux côtés de son commandant.
« Baldr, toi qui a de vrais yeux de faucon, tu pourrais m’identifier ce qui se rapproche vers nous ? », lui demanda Zach.
« Je vais essayer . », fit simplement le guerrier.
Il mit ses deux mains en visière et scruta l’horizon. Il distingua de grosses formes, avec une épaisse fourrure sombre. Pas de doutes possibles…*
« Des charrs ! Une centaine de charrs arrive vers nous ! »
Algar jura à voix basse. Il aurait dû le savoir. C’est même lui qui avait tué les éclaireurs !
« Ils avancent vite… », remarqua Zach. . « Pas étonnant que ça secoue un peu. … Allez les gars, on se remue ! Sortez vos armes et vos boucliers, plus vite que ça ! », beugla le guerrier.
Le tintement de près de deux cents épées tirées hors de leurs fourreaux lui tint lieu de réponse. Les guerriers restants dégagèrent leur hache de la lanière de cuir qui la maintenant dans leur dos. Zach dégaina son épée incendiaire à lames jumelles, et Rurik l’imita.
« Senna ! Zetma ! Shub ! Occupez vous des mages adverses ! Moi et Zach, nous nous chargerons des guerriers charrs. Quand à Belk, assure nos arrières ! », cria le Algar.
Ils acquiescèrent et le rôdeur encocha une flèche; le geste fut répété cent fois.
« Ne tirez que quand j’aurais décoché la première flèche ! »
Quand le rôdeur put apercevoir chacun des visages ennemis, il banda son arc et visa. Quand il sentit le contact familier de la corde contre sa joue, il lâcha. Le projectile siffla dans les airs et vint se ficher dans le poumon droit d’un guerrier charr en première ligne. Une volée de flèches suivit, et les créatures, n’ayant pas eu le réflexe de se protéger, tombèrent par dizaines. Mais la seconde volée n’eut que très peu d’impact, les charrs ayant cette fois réagi et s’étant protégé sous leurs solides boucliers de fer.
« Je crois bien que c’est à nous… », fit Zach en toisant l’élémentaliste, l’envoûteuse et la nécromante.
Il poussa un énorme « Chargeeeeeeeeeeeez !! » et ses guerriers le suivirent. Les charrs élémentalistes tentèrent de les arroser de boules de feu mais leur projectiles se retournèrent à mi-chemin pour enflammer leurs lanceurs. Les créatures, surprises et horrifiées, prirent feu et dans la panique, enflammèrent certains de leur compagnons. Zach jeta un regard reconnaissant à Senna Han Kria et ses envoûteurs, et chargea.
Les cadavres des charrs qui venaient de mourir explosèrent, et leur squelettes, avec quelques morceaux de chairs et de muscles, se levèrent se mirent à attaquer les survivants, les prenant au dépourvu.Pendant ce temps, Shub et ses élémentalistes n’avaient pas perdu leur temps : ils avaient invoqué un maëlstrom (tempête de glace) dans les rangs adverses. Et quand Zach et sa division arrivèrent près de l’ennemi, ils n’eurent aucun mal à exterminer les monstres à moitié gelés. Seuls quelques guerriers charrs, plus résistants, parvinrent à faire quelques blessés malgré la protection des moines avant de succomber sous les dizaines de lames. Quand la dernière créature s’effondra, le silence tomba. Les guerriers essuyèrent leurs armes couvertes d’un sang noirâtre sur le sol et rejoignirent les autres portant les rares blessés. L’un deux, gravement atteint, fut amené devant Belk. Albord, le blessé, avait reçu une profonde entaille, causée par une hache. Belk fit un signe à un de ses moines, qui s’avança.
« Chin Sao, penses-tu pouvoir guérir cette blessure ? », s’enquit le moine.
Chin Sao acquiesça et vint s’agenouiller près du blessé. Il posa ses mains expertes sur la blessures et une lumière bleutée jaillit de ses paumes, venant s’infiltrer dans la blessure. Les combattants amassées autour assistèrent à une scène pour le moins impressionnante : les os brisés se soudèrent, les veines et les artères sectionnées se reconstituèrent et la blessure se referma peu à peu. Seule une infime cicatrice témoignait à présent de la blessure. Chin Sao prit le pouls du guerrier, et opina en direction de Belk. Le guerrier dormait maintenant profondément. Algar, bien qu’accoutumé à ce genres de guérison quasi-instantanée, ne put s’empêcher d’être impressionné.
« Il y a des choses auxquelles je ne m’habituerai jamais…Ton meilleur élève, j’imagine ? », demanda le rôdeur à Belk en désignant Chin Sao.
« Tout à fait. Mais lui à préféré s’adonner à la pratique de la guérison pure et dure. Il est si doué que je me demande même s’il ne pourrait pas soigner un homme décapité », fit Belk en souriant.
Mais le guérisseur avait l’air épuisé par son sort et de grosses gouttes de sueur perlaient de son crâne nu.
« Mais il n’a pas encore tiré toute l’essence de son corps et les sorts aussi puissant que celui-ci l’épuisent rapidement. En cas d’extrême urgence, donc. », ajouta le moine.
Rurik se leva et se positionna au centre de l'armée, qui s'était disposée en cercle.
Il leva le bras pour stopper les discussions et quand le silence se fit, il parla.
"Je dois tout d'abord vous féliciter pour le combat que vous venez de mener. L'organistation était absolument parfaite et vous avez tous bien suivi les ordres de vos officiers : mention spéciale aux envoûteurs et aux nécromants dont la coordination était sans failles."
Un murmure approbateur parcourut les rangs.
"Mais inutile de dire que ce n'était qu'un jeu d'enfant comparé à ce qui nous attend. Ils n'avaient pas d'archers, pas d'envoûteurs ou de nécromants... Balthazar soit loué pour leur stupidité ! Ce sera loin d'être le cas à la Forge : Dagnar Brisepierre est un grand stratège, et soyez sûrs que l'armée adverse sera coordonnée et efficace."
"Maintenant, reposez-vous. Nous repartons dans une heure."
Quelques combattans épuisés hurlèrent leur mécontentement en entendant ces mots et Zach, bouillant de rage, prit la parole.
"Par les Roustons de Shemak, respectez votre prince ! Vous croyez que les ennemis attendront patiemment que vous soyez réveillés et en pleine forme ? Vous serez sollicités à toute heure du jour et de la nuit ! Osez recommencer ce genre de choses et je vous promets qu'il y aura du bottage de fesses !!", beugla-t-il.
Des rires fusèrent parmi les vétérans, qui savaient pas expérience que ce n'était pas des paroles en l'air. Puis, une heure passa calmement, les blessés récupérant peu à peu leur forces et les combattants tentant de se détendre un peu. Puis l'armée repartit, le moral toujours au beau fixe.
Les quatres jours suivants se déroulèrent sans encombre : ils ne croisèrent pas le moindre adversaire. Au matin du cinquième jour, les officiers discutaient tout en marchant en tête de l'armée quand soudain ils entendirent des cris de surprises dans les rangs : les premiers flocons de neige tombaient du ciel en virevoltant gracieusement. A l'horizon se dessinaient déjà les contours des montagnes des Cimefroides...
Agonia
L'homme n'est pas fait pour travail
Invité
7 messages postés
   Posté le 25-03-2006 à 22:02:50   Voir le profil de Agonia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Agonia   

Chapitre 5 : le règne du chaos


Pendant que les renforts avançaient, le soleil se leva sur la forge, annonçant un nouveau jour de sang et de mort…

La situation était plus que difficile : les élémentaires de glace étaient de véritables machines de guerre, tandis que humains et nains ennemis affluaient par milliers, si bien que chaque assaut repoussé ne l’était qu’au bout d’un long combat acharné. Heureusement Droknar était très bien construite et sa structure ingénieuse offrait un avantage de poids aux défenseurs. Ainsi, chaque nain de Deldrimor tombé emportait nombre d’ennemis dans la mort ; tous se battaient avec la fureur du désespoir et la moindre parcelle de terrain gagné se payait au prix fort pour les envahisseurs.
Mais tandis que le « corps » de Droknar se battait avec ardeur, la « tête » ne se faisait pas d’illusions : tôt ou tard le nombre finira par l’emporter. Le roi Jalis se trouvait, comme chaque jour un comité restreint dans la grande salle de son palais, composé de son frère et conseiller Brechnar Martelfer, ainsi que deux représentants : le Premier général de son armée et un noble chargé de parler au nom du peuple, répondants respectivement aux noms de Kadoras et Korlis.

Le roi parla tout de suite après qu’ils se soient assis.
« Eh bien, messieurs, quelles sont les nouvelles ?
- La situation devient critique au front, Seigneur. Le moral est bas, et les renforts Ascalonniens se font désirer… Nous ne tiendrons plus très longtemps : peut-être un mois, au mieux. Mais l’espoir demeure, mon roi : on dit partout que le royaume de Kryte est en train de s’allier avec celui d’Orr pour lever une puissante armée. Espérons que la forge sera encore nôtre quand cette fameuse armée viendra…
Brechnar marmonna dans sa longue barbe.
- Comme si on pouvait faire confiance à des humains ! Qui les a sauvés quand ils étaient trop occupés à se faire la guerre entre eux pour se défendre contre l’invasion charr ? Nous ! Mais ont-ils répondus à notre appel quand le Donjon de Chef-Tonnerre est tombé ? Non ! Notre alliance a toujours été à sens unique, et vous le savez aussi bien que moi !, grommela-t-il.
- Il suffit, Brechnar !, tonna Jalis en tapant du poing sur la table.
Les humains nous ont peut-être abandonné autrefois, mais il nous faut maintenant tirer un trait sur le passé ! (Il changea de ton) Aie confiance, mon frère. Le roi actuel d’Ascalon est un homme bon, et les temps ont changé. Il va nous envoyer ses meilleures unités : ce n’est plus qu’une question de jours.
- Bien, admettons que tu aies raison. Mais, en attendant, beaucoup de nains meurent parce que les humains ont attendu trop longtemps pour intervenir. Et tu pourras dire ce que tu voudras, je ne pourrais pas l’oublier, répondit-il.
- Le sujet est clos, mon frère. Nous ne sommes pas là pour médire sur nos sauveurs : maintenant, tais-toi.
Il se tourna alors vers Korlis et lui adressa la parole.
« Et concernant les conditions de vie parmi les femmes et les enfants ?
- Et bien, le ravitaillement n’est pour l’instant pas un problème, mais il faudra bientôt songer au rationnement. Tous ceux capables d’aider aux champs ou dans les hôpitaux le font. Mais les moines et les chirurgiens sont quand même exténués : il faudrait songer à un remplacement temporaire.
- Je crains que cela ne soit pas possible… Enfin, nous verrons.
Combien de morts déplorons-nous pour l’instant ? Combien de blessés ? »
Cette fois, ce fut Kadoras qui lui répondit.
« Pour le moment, presque un millier de combattants sont morts, et environ la moitié sont blessés. Une poignée d’entre eux pourra encore se battre d’ici quelques jours.
On pense qu’environ le double d’ennemis sont morts… mais même à ce rythme d’un pour deux, ce ne sera pas suffisant. »
Soudain, le clairon de bataille retentit, interrompant leur discussion, et les cris de soldats se firent entendre dehors. Le Sommet de Pierre repartait à l’attaque.
Brechnar étouffa un juron et se leva de sa chaise. Il vissa sur sont épais crâne son heaume et empoigna son marteau de guerre par la lanière de cuir. Il sortit de la pièce à grand pas, suivi de Jalis et Kadoras. Korlis, lui, maromonna quelque chose d'incompréhensible et sortit à son tour, traînant le pas.
Pendant ce temps, l’anxiété parcourait les murs. L’attente de la bataille était presque plus dure que la bataille elle-même… Les officiers nains beuglaient leurs ordres, tandis que les rares mages nains tentaient de se calmer les nerfs : une totale harmonie intérieure était nécessaire pour la magie.
Le roi et son frère apparurent et le moral remonta : quelque chose dans les vieux traits de Jalis avait le don de calmer son entourage. Les soldats tentèrent de se détendre, faisant circuler des blagues à base d’humour gras. Brechnar prit place sur le devant de l’armée, prêt à en découdre, tandis que le roi, lui, resta en retrait : il devait se contenter d’être présent… et voir mourir ses hommes pour lui. Jalis avait une escorte de 20 guerriers et 5 guérisseurs, qui devaient à tout prix le maintenir en vie : sa mort signifiait la fin du royaume.
Dagnar Brisepierre, qui lui était à la tête de son armée, leva son marteau et la cadence de marche augmenta...L'armée du Sommet fut maintenant presque à portée de flèches et les nains armèrent les bras métalliques des balistes lourdes. Plusieurs grincements se firent entendre… puis ce fut le silence. L’armée avançait dans un bruit extraordinaire : les milliers de soldats posaient le pied au même moment. Le sol tremblait sous le choc, à intervalles réguliers.
Un aigle surplombait la scène, suivant la trajectoire des flocons de neige dans le ciel. Il se posa sur la muraille…
Et, comme chaque jour, le chaos commença.
Algar choisit un homme de son unité, le grand et solide Aragorn, et ils partirent en éclaireurs. Algar fit une signe de la main à Aragorn et ils coururent dans la neige se dissimuler d’un côté et de l’autre du chemin. Du haut de la colline, les deux rôdeurs avaient une vue d’ensemble sur la bataille en contrebas : ils virent les assiégeants transporter leur échelles, les défenseurs armer leurs balistes… Des milliers de guerriers s’affrontaient sous leurs yeux, aussi petits que des insectes.
Prenant soin de ne pas être vus, ils repartirent ensuite aussi silencieusement qu’ils étaient venus, effaçant leur empreintes dans la neige. Puis ils rejoignirent l’armée et firent leur rapport.
- Les assiégeants sont dans la plaine et les assiégés sur leurs remparts, dis-tu ? Hmm… nous pourrions en tirer profit et les bombarder de sorts massifs, vu que nous ne pourront toucher que les ennemis ! Intéressant, fit Shub pensivement.
- Vous ont-ils vu ?, les questionna Zach.
- Non, à moins qu’un guerrier ait stoppé son avancée une bonne minute pour scruter une colline, ce qui, vous le savez comme moi, est peu probable, dit Algar.
Aragorn retourna un peu plus loin pour regarder à nouveau la bataille, et revint en courant.
- Les assiégeants vont atteindre les murs ! Il faut faire vite !
- On y va ! Nous les bombarderons de sorts et de flèches, sous la couverture des arbres à flanc de colline, puis ta division ira au cœur du combat. Vous serez protégés par Belk et ses moines qui se posteront en deuxième ligne. Compris ?, fit Algar en s’adressant à Zach.
Les autres officiers acquiescèrent et se séparèrent pour donner leurs ordres à leur combattants.
- Archers en position, derrière moi !, hurla Algar.
- Armes au clair ! Magnez-vous et suivez-moi !, beugla Zach.
Les deux cent guerriers vinrent se poster en première ligne, suivis de près par les archers et les mages.
Zetma, Shub et Senna se concertèrent puis tous les lanceurs de sorts commencèrent à incanter, formant un brouhaha indescriptible.
Algar banda son arc et son geste fut repris cent fois. Il relâcha la corde et la flèche partit, suivie d’une centaine autres. La nuée noire siffla comme un nuage vola dans les airs, comparable à une nuée d’insectes… et s’abbattit.

Volrin était impatient d’en découdre. Dagnar, son chef, avait décidé en brillant stratège d’envoyer aujourd’hui ses troupes d’élites afin d’épuiser les défenseurs avant l’assaut final. Bientôt la forge allait tomber, et son chef allait monter sur le trône. Il repensa à cette journée où Dagnar l’avait félicité pour ses capacités au combat et l’avait nommé général de ses troupes d’élite et lui avait promis une place importante au sein de sa dictature… Cela avait été le plus beau moment de sa vie ; Quel grand homme ! pensa le nain. En pleine allégresse et ce malgré la crainte de la mort, il entonna de sa voix forte un chant de guerre, repris par ses camarades du Sommet, et ils chargèrent… Volrin s’ arrêta net. Un bourdonnement résonna dans son oreille gauche et il vit avec horreur ses frères d’armes se faire transpercer de toutes parts par une nuée de flèches qui ne provenait même pas des murailles de la forge. Puis une autre volée mortelle suivit, en encore une autre. Volrin prit peur, mais soudain une douce chaleur l’enveloppa et il sentit le calme revenir. Puis la chaleur s’intensifia et devint vite étouffante… et il prit feu, sans qu’il ne sache pourquoi et hurla de douleur. Il se retourna, paniqué, et vit qu’il n’était pas seul : plusieurs torches vivantes, comme lui, parcouraient la plaine en courant en tous sens. Dans la panique, il enflamma ses compagnons et succomba finalement à la douleur, tombant lourdement sur le sol.
Sa dernière vision fut celle d’un gigantesque météore qui descendait à toute vitesse.

Brechnar n’en croyait pas ses yeux. Des météores tombaient du ciel et des cadavres explosaient de partout dans la plaine, sans parler des nués de flèches qui tombaient de façon quasi-continue, causant des dizaines –voire des centaines ? – de morts. Et, alors qu’il pensait que les mages adverses allaient intervenir, les moines et les envoûteurs du Sommet avaient été littéralement réduits en poussière par un véritable tornade violette venue d’on ne sait où et il ne restait qu’une vingtaine de mages en tout et pour tout, en bas.
Et il savait que ses propres mages n’étaient pas assez nombreux pour accomplir ces prodiges.
Soudain, il entendit le bruit tonitruant d’un cri de guerre qui résonnait dans toute la vallée et il se tourna dans la direction d’où provenait le son. Il vit deux cent guerriers dévaler la pente à toute vitesse et réalisa ce qui était en train de se passer : les renforts d’Ascalon étaient là. Il décida de changer de stratégie et de descendre dans la plaine afin de leur venir en aide plutôt que de rester défendre les murs.
- Avec moi, nains de Deldrimor !!, rugit-il.
Il courut aussi vite que ses petites jambes le lui permettaient et ses guerriers –environ trois mille- le suivirent. La confusion était totale en bas, les adversaires tombant comme des mouches sous les flèches ou les sorts. L’armée était dispersée et fut pris en tenaille sur les deux côtés : un massacre à sens unique suivit.
Zach mena ses troupes sur le flanc gauche, là ou se trouvait le moins d’ennemis : il y eut un choc terrible et corps et boucliers volèrent indistinctement. Le guerrier esquiva un coup de taille en demi lune et enfonça son épée incendiaire entre les côtes de son assaillant. Il vit ses adversaires établir une percée en direction des moines et il jura entre ses dents. Il hurla à ses hommes de se replier vers les moines et ils le suivirent aussitôt. Puis il donna libre cours à sa fureur en entrant en rage berserk et devint une véritable machine à tuer, taillant et tranchant à tout va.
Supérieurs en nombre, les Gardiens d’Ascalon exterminèrent bien vite leur adversaires. Seule une poignée de nains parvint jusqu’aux moines mais Belk dressa un bouclier protecteur autour du groupe et les armes ennemis y rebondirent comme sur du métal. Les moines spécialisés dans le châtiment intervinrent et Morkar, le plus puissant d’entre eux, sortit ses mains de sa longue robe de prêtre et mit ses paumes en avant : il incanta rapidement et deux boules bleutées en jaillirent. Elles vinrent percuter les deux ennemis les plus proches : leurs corps furent pulvérisés et projetés dans les airs. Les quatre autres l’imitèrent puis il vit sa jeune et impétueuse apprentie, Tao Li, matérialiser une hache du chaos dans ses mains et se jeter dans la mêlée. Elle sauta et tourna sur elle même, donnait un furieux coup de taille à un des nains : la hache pénétra son armure comme du beurre et il mourut. Puis elle brisa la nuque d’un autre en frappant du tranchant de la main, et les deux nains survivants la chargèrent, furieux : elle ferma les yeux et murmura. Une onde de choc émana de son corps, projetant les nains au sol. Elle les acheva au sol en silence et s’inclina, comme pour s’excuser. Morkar sourit sous son masque de métal. Tao Li ne changera donc jamais…

Dagnar se maudit intérieurement. Il savait que pour la première fois depuis le début de cette campagne la situation lui échappait, et il ne pouvait le supporter. L’idée d’envoyer ses moins bons éléments afin d’ épuiser l’armée adverse lui avait paru audacieuse… mais il n’avait pas prévu l’arrivé de ces humains pourris jusqu’à la moelle ! Il donna un grand coup de marteau en pleine figure à son adversaire et hurla aux troupes qui lui restaient de se replier.
Soudain, il vit le bras d’une baliste se replier dans une grincement… la corde claqua et une lance transperça les airs dans sa direction. Il crut sa dernière heure arrivée mais il vit un de ses soldats se jeter sur la trajectoire de la lance pour le protéger. Il reconnut Regnar, un de ses plus fidèles conseillers et ne put s’empêcher d’être fier du courage de cet homme. Regnar grogna sous l’impact. Dagnar cessa de raisonner. Il prit le nain sur son épaule et se mit à courir, menant la retraite. Un soldat ennemi tenta de stopper sa progression mais usant de ses pouvoirs de nécromancien, il lui fit exploser le cœur. L’homme s’ effondra et mourut sans un bruit.

Les défenseurs criblèrent de flèches l’armée du Sommet mais cette dernière réussit finalement à s’enfuir hors de portée de projectiles. Puis les nains de Deldrimor exultèrent, raillant l’armée en déroute et se réjouissant d’avoir enfin remporté une vraie victoire. Mais ils savaient tous que Dagnar n’avait même pas envoyé le tiers de son armée ce jour-ci… et la joie fut bien vite mêlée d’appréhension.
Ekureuil
DA CWAP CWAP ATTITUDE
Maître de Guilde
12 messages postés
   Posté le 10-04-2006 à 20:43:26   Voir le profil de Ekureuil (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ekureuil   

jai copié ton message dur le site ^^ (la guild est a motié scindée a cose des 2 adresse c pa terrible ^^)
Agonia
L'homme n'est pas fait pour travail
Invité
7 messages postés
   Posté le 14-04-2006 à 00:25:06   Voir le profil de Agonia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Agonia   

Merci
Haut de pagePages : 1  
 
 Bienvenue sur le forum des NoX !  Bla Bla  Les légendes  Une petite fanfic perso :))Nouveau sujet   Répondre
 
Identification rapide :         
 
Divers
Imprimer ce sujet
Aller à :   
 
créer forum